Le président du comité de direction provisoire a décidé de passer, sans plus tarder, le relais.
Cette fois, ce n’est plus une simple menace proférée pour inciter la famille élargie du CSS à sortir de sa torpeur et à assumer ses responsabilités. Cette fois, c’est sérieux et catégorique. Le président du comité de direction provisoire du CSS, Moncef Sellami, venu pour une mission de quelques mois, a décidé de partir, coûte que coûte, le 18 août (aujourd’hui), date annoncée de l’assemblée générale élective qui n’aura pas lieu, faute de candidature pour prendre la première responsabilité à la tête du club. «J’ai assumé avec passion, ferveur et dévouement la très lourde tâche qui m’a été confiée» «affirme-t-il, avant d’ajouter : «Ça ne peut plus durer comme ça. Le provisoire, c’est l’exception et pas question que ça devienne la règle. Un grand club comme le CSS a besoin d’un comité directeur fort et stable pour le faire sortir progressivement de la crise et le remettre sur les bons rails. Ça ne peut pas se faire en quelques mois, c’est un travail de longue haleine. L’héritage des années passées est très lourd et les déficits et les dettes ont atteint des chiffres très effrayants. C’est une période très difficile, voire assez délicate, jamais vue ou connue dans l’histoire du club. Pour sortir de ce gouffre sans fond, il faut des hommes nouveaux qui ont les moyens et la volonté de redresser une situation calamiteuse avec une politique d’assainissement de la gestion financière et de dégraissage des dépenses pour gommer le gros passif et commencer à remonter la pente. Les supporters «noir et blanc», qui font fi de ce défi et ne pensent qu’aux résultats et n’ont de regard que sur le présent et l’immédiat, ne peuvent ni comprendre ni attendre. Ils nous font un tas de reproches comme si nous avons une baguette magique pour changer le destin du club et le faire revenir au sommet en très peu de temps. Il est donc sage de céder la place à d’autres figures capables de gagner le pari».
Réunion décisive
Après plusieurs réunions qui .n’ont pas été fructueuses et qui n’ont pas donné de réponses concrètes pour amorcer une sortie de crise, la famille élargie du CSS devait se réunir de nouveau hier, mercredi, au Complexe du club pour trancher et désigner un successeur à Moncef Sellami, qui a beaucoup donné et qui veut se retirer pour rester dans l’ombre comme principal donateur et président du haut comité de soutien. Le gouverneur de Sfax, Fakher Fakhfakh, qui a occupé le poste de premier vice-président du club, des temps de Slaheddine Zahaf, sera présent pour peaufiner et concrétiser un accord de passation de tâches entre le comité de direction provisoire actuel et la nouvelle équipe dirigeante qui sera présidée, suite au refus d’anciens présidents, tels que Lotfi Abdennadher et Slaheddine Zahaf de revenir sur scène, soit par M. Abdelaziz Makhloufi, l’ex-président des Socios, soit par M. Mahdi Abdelmoula, l’actuel homme de poids de ce groupe, qui a toujours été un secouriste de premier plan dans les moments de crise financière. Les deux hommes peuvent mettre la main dans la main et composer un duo de choc pour mieux réussir une période qui sera, elle aussi, intérimaire et s’étendra jusqu’au mois de décembre prochain. Le temps de passer l’orage et de préparer la bonne relève sur un socle solide pour fermer la plus triste des parenthèses dans l’histoire du prestigieux club de la capitale du Sud.
Photo : © Mokhtar HMIMA